La chevalerie est une antique coutume propre aux peuples westriens et landers, suivie plus tardivement par les istariens et finalement adoptée par l’Empire Arkadien depuis plusieurs siècles qui lui ont associé un caractère religieux. Elle remonte aux origines du développement de la société féodale ilienne (ancêtres des landers et des westriens), les plus puissants chefs de tribu s’entourant de guerriers d’élites combattant à cheval, on se mit rapidement à les appeler « chevaliers ». Ces hommes appartenaient à des clans nobles ou fortunés car le prix d’un cheval était très élevé, la tradition se perpétuant la chevalerie devint une coutume de la noblesse.

La coutume de la chevalerie n’avait à ses origines rien de religieux. Elle représentait avant tout un engagement de la part du chevalier envers la famille de son chef de clan, celui-ci faisant le serment de vouer sa vie à son service et sa protection. Lorsque la société féodale se développa, les chevaliers étaient devenus un groupe social à part entière, une caste de guerriers d’élites fière et orgueilleuse unis par un code d’honneur et de conduite à la guerre. Les chevaliers se distinguaient de ce qu’ils appelaient la « piétaille » par leurs qualités humaines et martiales, les premiers ordres militaires se développant et mettant en exergue les qualités honorables telles que le courage, la hardiesse et l’humilité. Des rites se développent, tels que la cérémonie de l’adoubement et du serment, ainsi que la pratique usuelle des tournois qui permettent aux chevaliers de mesurer leur force dans des engagements non létaux.

L’arrivée des Arkadiens à l’ouest apporte une grande vague de changement pour la caste des chevaliers. L’affaiblissement progressif de la société féodale au profit du système impérial crée de vives tensions qui débouchent sur les guerres des barons.

C’est la religion de l’Ordo qui offrira un regain de vigueur à la coutume ancestrale de la chevalerie. L’assimilation de nombreuses populations Landers à la cause arkadienne entraine la création des premiers ordres militaro-religieux, l’Ordo assimile rapidement les traditions de la chevalerie et la conversion au cours des siècles de la majorité des seigneurs landers et westriens à la religion impériale fini par greffer au code du chevalier les idéaux de foi et de piété, ajoutant le vœux de piété au rite du serment.

Les premiers ordres de chevalerie furent associés au clergé de l’Ordo, ces combattants de Dieu accomplissaient alors des missions telles que les escortes du trésor du clergé ou la défense des croyants aux marches de l’Empire. Peu à peu, d’autres ordres furent créés, servant des causes diverses : protection des côtes contre les pillards, lutte contre la piraterie, chasse aux Monstres, chasse aux sorcières ou aux hérétiques. L’Empire commence alors à faire appel aux ordres lors de ses campagnes militaires, légitimant ainsi leur existence.

Les ordres de chevalerie qui étaient au départ des associations indépendantes de nobles s’intègrent peu à peu aux structures impériales et prennent une importance croissante. Les grandes réformes impériales finissent par intégrer des formations de chevaliers directement dans la légion impériale, ce qui fait scandale auprès des Ordres pour qui le privilège de la chevalerie ne peut être accessible qu’aux hommes descendant de familles nobles.

On fait alors la différence entre les chevaliers d’épée, au service de la légion impériale, souvent issus de la bourgeoisie aisée, et la chevalerie de robe, issue elle de l’ancienne aristocratie et perçue comme plus noble. Les deux groupes éprouvant un dédain mutuel.

Le chevalier est attaché un ordre ou une légion, qui subvient à ses besoins. Il reste propriétaire de sa monture, de ses armes et armures, mais la possession terrienne reste extrêmement rare. Il ne faut pas confondre vassalité et chevalerie, le chevalier est lié par le serment du chevalier tandis qu’un vassal obéis à la loi féodale en tant que propriétaire par contrat des terres de son suzerain. La vie du chevalier est donc avant tout une vie de service, d’honneur et de devoirs.

Les chevaliers sont des guerriers d’élite, commençant à s’entrainer au maniement des armes dès leur plus jeune âge et forts d’une expérience martiale remontant à plusieurs siècles, ce sont de véritables professionnels de la guerre qui consacrent leur vie à la perfection de leur art. Rares sont les bretteurs pouvant se targuer de leur tenir tête en combat singulier.

Le code de chevalerie est une série de 7 commandements énoncés à haute voix et accepté par l’écuyer lors de son serment. Il est un code de conduite que chaque chevalier se devra de suivre tout au long de sa vie :

1. Face aux impies tu défendras les enseignements de l’Ordo
2. Face aux ennemis, tu défendras l'Empereur
3. Face aux forts tu défendras les faibles
4. Jamais tu ne fuiras devant le danger
5. Jamais tu ne mentiras
6. Jamais tu ne manqueras à ton devoir
7. Tu seras toujours le champion de la justice face au mal

Le serment du chevalier est une cérémonie rituelle entrainant pour une jeune recrue l’adhésion au code de chevalerie et entamant son initiation et son entrainement sous la tutelle d’un autre chevalier pour le compte d’un suzerain, d’un ordre ou d’une Legion Imperiale|légion. Le chevalier maître lis devant le suzerain le « code de chevalerie » que l’initié devra accepter, l’initié fera ensuite vœux de foi sur le Cantique de l’Ordo, jurant de protéger la foi et les faibles, finalement il devra énoncer à haute voix et devant témoins le serment du chevalier le liant, et ce jusqu’à la fin de ses jours, à son suzerain. L’initié devient alors écuyer, le chevalier l’ayant intronisé sera son tuteur tout au long de sa formation et ce jusqu’à son adoubement où il rejoindra officiellement la fraternité des chevaliers.

Sois sans peur face à tes ennemis. Sois juste et droit pour être aimé de Dieu. Dis toujours la vérité, même si cela doit te coûter la vie. Protège les innocents, et garde toi du mal. Tel est ton serment.
Le suzerain tend alors l’épée à l’écuyer
Cette lame pour le défendre.
Le suzerain gifle l’écuyer
Et ceci pour ne jamais l’oublier.
L'Enfant a ployé le genou, que se relève le chevalier.
Cérémonie de l’adoubement

L’adoubement est le rituel finalisant l’initiation de l’écuyer au code de chevalerie. C’est un rite initiatique ancestrale qui a plus de mille ans d’histoire, il consiste pour l’écuyer à renouveler son serment, suite à quoi il reçoit la bénédiction de son tuteur. L’écuyer se voit ensuite remettre son épée, symbole de pureté, par son suzerain marquant ainsi le passage du garçon à l’âge d’homme, liant son destin à celui de son seigneur et faisant de lui l’égal des autres chevaliers.