Choniques d`Arkadia

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Cosmogonie

Cette vision de la cosmogonie du monde est issue du Cantique de l'Ordo, le livre saint de la religion arkadienne, elle n'est pas partagée par tout les peuples du monde

Timbra, Daegon et le grand plan

Au commencement, dans l'abîme des éons, avant que les cieux n'aient pris forme et que les étoiles n'illuminent l'infini, il y avait le vide. Une toile d'obscurité, une mer sans fin d'ombres tissée dans le tissu de l'éternité.

Alors, du néant surgit la Déesse Timbra, douce comme la brise et solide comme la roche. Elle était l'incarnation de la Terre, la mère de tout ce qui vit et respire. De ses mains, elle forma les plaines et les montagnes, les forêts et les rivières, tissant la trame de la réalité avec amour et prévoyance.

Ensuite, du coeur des étoiles embrasées, jaillit le Dieu Daegon, flamboyant et puissant, portant l'essence du feu primordial. Il était la forge de l'univers, le souffle qui insufflait la vie à la création de Timbra. De sa volonté, il façonna les volcans et les déserts, les cieux embrasés et les éclairs déchirant l'obscurité.

Ensemble, Timbra et Daegon se tinrent au cœur de l'abîme, leurs essences entrelacées, et ils chantèrent. Leurs voix formaient une mélodie qui vibrait dans chaque atome de l'existence naissante. La symphonie de leur union créa les étoiles, les planètes, et tous les royaumes du firmament.

Ainsi naquit le Grand Plan, une vision éblouissante d'harmonie et de diversité. Timbra et Daegon avaient jeté les fondations de l'univers, offrant aux êtres vivants une toile vaste et fertile sur laquelle tisser leurs propres histoires.

Et dans leur bienveillance, ils observèrent leur création, promettant de guider les âmes perdues et de veiller sur les mondes qu'ils avaient formés. Pour chaque graine qui prenait racine, chaque flamme qui brûlait, c'était le reflet de leur amour éternel et de leur vision partagée.

Ainsi fut écrit le premier chapitre de l'histoire de l'univers, la symphonie de Timbra et Daegon qui résonne encore à travers les âges, éclairant la voie pour ceux qui cherchent à comprendre le Grand Plan.


Les premiers nés

Dans le sillage de la création de Timbra et Daegon, les étoiles s'animèrent d'une lueur particulière, émettant une énergie pure et lumineuse. De cette lumière naquirent les Premiers Nés, des êtres d'une grâce inouïe et d'une puissance mystique.

Akkanor, le Premier Né, se manifesta sous la forme d'un être resplendissant, porteur d'une aura radieuse. Il était l'incarnation de la Lumière, le gardien des aubes et des crépuscules, celui qui veillait sur les âmes égarées dans les méandres de l'obscurité.

En contrepoint, Minuit, la Fille Obscure, émergea de l'ombre, vêtue d'un manteau tissé d'étoiles scintillantes. Elle était la déesse de la Nuit, la protectrice de ceux qui trouvent réconfort et mystère sous le voile de l'obscurité, celle qui tisse les rêves et guide les voyageurs nocturnes.

Les Premiers Nés marchèrent parmi les mondes nouvellement créés, apportant leur sagesse et leur bénédiction aux créations de leurs parents. Akkanor offrit aux âmes la clarté de la vérité et de la connaissance, tandis que Minuit enseigna l'importance de l'ombre et des secrets qui résident dans le silence de la nuit.

Ensemble, Akkanor et Minuit travaillèrent en harmonie, veillant sur les cycles de la lumière et des ténèbres, créant un équilibre sacré dans l'ordre du cosmos. Leurs présences bienveillantes étaient ressenties dans les cœurs des mortels, les guidant dans leurs moments de joie et de désespoir.

Ainsi, l'univers évolua, façonné par les mains divines et les cœurs bienveillants. Les Premiers Nés guidèrent l'univers sur la voie du destin. Et dans les cieux, les étoiles scintillaient, portant en elles le souvenir éternel de la création de Timbra et Daegon, et de l'émergence des Premiers Nés.


L'éveil de la conscience

Au fil des ères, d'autres dieux vinrent se joindre aux Premiers Nés, apportant avec eux leurs propres dons et domaines. Certains furent des protecteurs des éléments, d'autres des gardiens des saisons, et d'autres encore des artisans de la magie. Chacun joua son rôle dans l'orchestration du Grand Plan. Timbra et Daegon, dans leur infinie sagesse et compassion, décidèrent de créer les mortels, des êtres doués de libre-arbitre, porteurs de l'étincelle de vie qui brûlait dans leur cœur.

Les dieux immortels furent façonnés pour guider et inspirer les mortels dans leur parcours sur les terres et les mers. Aephanis, la Déesse de la Vie, rayonnait d'une lumière bienveillante, dispensant la bénédiction de la croissance et de la fertilité. De son souffle, les forêts s'épanouirent, les champs verdoyèrent, et les rivières coulèrent abondamment, donnant vie à toute créature qui peuplait la terre.

En contrepartie, Crypte, le Dieu de la Mort, veillait sur le cycle inéluctable de la vie et de la mort. Son manteau d'ombre enveloppait les âmes, les guidant vers leur repos éternel. Il enseignait aux mortels que la mort n'était pas une fin, mais une transformation, une part incontournable de l'équilibre sacré de l'existence.

Les dragons, créatures sages et immortelles, furent désignés comme les gardiens de cette nouvelle création. Ils s'élevèrent dans les cieux, scrutant les horizons avec des yeux empreints de sagesse. Leur souffle de feu symbolisait la puissance de la création, capable de forger et de purifier.

Timbra et Daegon observaient avec amour et bienveillance les mortels qui évoluaient sur leurs terres. Ils étaient les artisans de leur propre destin, les maîtres de leur propre histoire. Les dieux immortels et les dragons veillaient sur eux, prodiguant conseils et enseignements, tout en respectant la sacralité du libre-arbitre.

Ainsi, l'univers connut une ère de renouveau, où la vie et la mort dansaient en une harmonie sacrée. Les étoiles, réconfortées par la vision de leurs créateurs, brillaient avec une intensité renouvelée, éclairant le chemin des mortels qui marchaient sur la terre bénie de Timbra et Daegon.


La grande trahison

Alors que les éons s'écoulaient, une ombre grandissait dans le cœur de Minuit, la Fille Obscure. Des murmures tentateurs se glissaient dans ses rêves, semant la discorde dans son esprit. Ces voix insidieuses lui murmuraient des mots empoisonnés, lui faisant douter de la vision du Grand Plan.

Un jour, alors que la lune brillait pleinement, Minuit se tourna vers son père Daegon, le Dieu du Feu. Elle accusa le Grand Plan de ne pas tenir compte de l'aspect essentiel de l'obscurité, de la nécessité de l'équilibre entre la lumière et les ténèbres. Elle prétendit que le cosmos était déséquilibré, que la lumière écrasait l'ombre au lieu de la compléter.

Daegon, pris de surprise par les paroles de sa fille, chercha à la rassurer, expliquant que le Grand Plan était une symphonie complexe, où chaque note avait sa place. Mais Minuit, empreinte de colère et de douleur, refusa de l'entendre. En un acte de désespoir et de trahison, elle déchaîna ses pouvoirs, plongeant une dague sombre dans le cœur de son père, éclipsant la lumière de sa vie.

La mort de Daegon résonna à travers les cieux et la terre, créant une fracture dans le Grand Plan. Les étoiles tremblèrent et les éléments s'agitèrent. L'équilibre fragile était brisé, et l'univers entier en ressentit les répercussions.

Les dieux, témoins de cet acte impensable, furent divisés. Certains, troublés par le deuil et la colère, furent séduits par les paroles de Minuit et rejoignirent les rangs de ceux que l'on appelerait désormais les dieux sombres. Ils embrassèrent les ténèbres, renonçant à leur ancienne loyauté envers le Grand Plan.

Ainsi, une nouvelle faction émergea, se cachant dans les ombres et conspirant pour redéfinir le destin de l'univers. Les dieux sombres, autrefois alliés des Premiers Nés, devinrent des émissaires de l'obscurité, cherchant à remodeler le cosmos selon leur propre vision.

Le Grand Plan était déraillé, et le destin des mondes était désormais incertain. Les étoiles, autrefois des guides constants, tremblaient dans le ciel, reflétant l'incertitude qui régnait dans les cœurs des dieux et des mortels.


Le sacrifice de Timbra

Dans les éons de l'antique éther, au-delà des horizons du temps, un tumulte se leva dans les cieux. La lueur des étoiles vacilla, annonçant un événement d'une gravité incommensurable. Daegon, père du monde, sans lequel le Grand Plan restera à jamais incomplet, venait de disparaitre. Timbra, la Déesse de la Terre, emplie de chagrin et de colère, leva sa main dans un geste d'ultime désespoir. Minuit, sa fille, plongée dans les ténèbres, fut touchée par la déchaînée de l'ire maternelle.

L'éclat de la colère déchira la toile des mondes, créant un écho qui résonna à travers l'infini. Minuit, l'enfant des ténèbres, se dissipa en une explosion d'ombre et de lumière, retournant à l'éther dont elle était issue. Dans sa destruction, des éclats de la déesse de la nuit touchèrent les jeunes dieux, insufflant en eux une part d'ombre les rendant à jamais imparfait. Timbra, les larmes mêlées à la poussière, se tourna vers le ciel en un cri de désespoir.

Alors, dans un acte de dévouement suprême, Timbra sépara l'univers en deux plans distincts. Le Plan de l'Ordre, où la lumière guidait le chemin, et le Plan du Chaos, une ombre béante où les dieux les plus pervertis furent exilés, condamnés à errer dans les recoins les plus sombres du cosmos.

En son cœur brisé, Timbra choisit Hazalar, sage parmi les dieux, pour être le Gardien de la Balance Cosmique. Il serait le gardien des frontières entre l'Ordre et le Chaos, veillant à ce que l'un n'engloutisse point l'autre, préservant ainsi la symphonie sacrée de l'univers.

L'âme de Timbra, plongée dans une torpeur profonde, se retirait peu à peu du monde qu'elle avait formé, laissant aux jeunes dieux la charge de guider les destins de l'Ordre.

Ainsi, l'univers demeura en un équilibre ténu, chaque plan tenant sa place dans la vaste œuvre du cosmos. Les dieux sombres, bannis au Plan du Chaos, ourdissaient dans l'ombre pour retrouver leur gloire perdue, tandis que Hazalar, d'un regard vigilant, préservait l'harmonie entre l'Ordre et le Chaos.

Le destin de l'univers fut confié aux mains des dieux et des mortels, appelés à comprendre et à préserver le Grand Plan, malgré les épreuves et les tentations qui les guettaient. Ainsi fut gravé le sacrifice de Timbra dans les annales de l'éternité.


De l'âge du mythe à l'âge mortel

Lorsque l'écho de l'Âge des Ténèbres s'estompa, l'âge du mythe s'épanouit, apportant avec lui de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour les mortels. Les dieux, autrefois sages et respectés, se retrouvèrent orphelins de la guidance de leurs parents divins, Timbra et Daegon. Ils descendirent des cieux pour marcher parmi les mortels, cherchant à guider et à inspirer, mais aussi à être adorés.

Les dragons, sages et immortels, se mirent à partager leur sagesse avec les mortels, leur enseignant les mystères de la création et la magie du feu. Ils étaient les gardiens fidèles, veillant sur cette nouvelle ère avec une bienveillance empreinte de patience.

Cependant, les dieux se laissèrent peu à peu emporter par l'orgueil et la rivalité. Privés de la direction sage de leurs parents divins, ils se disputèrent l'adoration des mortels, cherchant à démontrer leur supériorité dans les royaumes qu'ils gouvernaient. Certains enseignèrent les secrets de la magie à leurs disciples, malgré les mises en garde répétées du Premier Né, Akkanor.

Akkanor, sage et respecté, avait préservé la sagesse des Premiers Nés, comprenant la délicate équilibre entre l'Ordre et le Chaos. Il mettait en garde contre l'usage irresponsable des pouvoirs magiques, craignant la déchirure du voile de la réalité.

Hélas, ses avertissements furent ignorés. Les disciples, avides de pouvoir, usèrent de magie sans discernement, créant une fissure dans le voile de la réalité. Cette faille permit aux dieux sombres, jadis bannis, de pénétrer le Plan de l'Ordre.

Les cieux se remplirent d'une ombre dévorante, les étoiles tremblèrent, et la terre se tordit sous la fureur de l'invasion. Les dieux sombres, libérés de leur prison, déchaînèrent une puissance corruptrice qui déferla telle une marée noire, engloutissant les terres et les mers.

Les dragons, Akkanor et les dieux fidèles se dressèrent en une dernière défense héroïque contre cette sombre marée. Une bataille titanesque s'engagea, où les forces de l'Ordre affrontèrent les ténèbres envahissantes. Les sacrifices furent immense. Les cieux pleurèrent, et la terre trembla, témoins du combat apocalyptique qui secoua l'univers. Les mortels, pris dans cette tourmente, prièrent leurs dieux en vain, cherchant un salut qui semblait désormais insaisissable.

L'univers saigné et épuisé, les dieux blessés, pleurèrent la perte de terres jadis florissantes et de vies perdues. Les étoiles, chagrines, observaient en silence, témoins de la tragédie qui avait ébranlé l'édifice de la création.

Mort d'Akkanor et début de l'âge mortel

La bataille finale entre Akkanor, le Premier Né et dieu de la lumière, et le serpent vénéneux Gazarak fut un duel dantesque, une symphonie de grondements et de fulgurances de lumière. Douze blessures mortelles déchirèrent la chair d'Akkanor, chaque coup porté par le serpent portait en lui le venin de l'obscurité.

Malgré ses blessures, Akkanor, tel un phare dans la tempête, ne faiblit point. D'un dernier éclat, il terrassa le monstre, sacrifiant sa propre vie pour sauver le monde. Alors que le venin empoisonnait son essence, Akkanor tomba dans l'obscurité, mais sa lumière brilla pour l'éternité.

Pendant ce temps, Timbra, la Déesse de la Terre, somnolait dans sa torpeur, ignorant le tumulte qui avait agité son monde. Lorsqu'elle s'éveilla enfin suite à la mort de son fils, la fureur qui l'envahit fut telle qu'elle secoua les fondations mêmes de l'univers.

Dans un acte de dévastation, elle déchaîna un cataclysme, fracturant la terre et les mers, déformant les montagnes et noyant les vallées. Les cieux s'assombrirent, et le tonnerre gronda dans un éclat de rage divine. Timbra, en sa fureur, bannit les dieux sombres du monde de l'Ordre, les condamnant à errer dans les plus profondes obscurités du Plan du Chaos, impuissants à influencer directement le destin des mortels.

Pourtant, la colère de Timbra ne s'arrêta pas là. Pour punir les dieux arrogants qui s'étaient laissés emporter par l'orgueil, elle les bannit également dans un plan différent de celui des mortels. Là, ils seraient condamnés à observer, impuissants, l'histoire du monde se dérouler sans eux, une ombre spectrale dans le théâtre de la création.

Ainsi, la fin de la guerre contre les dieux sombres laissa le monde marqué par le cataclysme, la terre et les mers portant les cicatrices de la bataille épique. Les dieux sombres, autrefois si puissants, se trouvaient désormais impuissants, condamnés à une existence de spectres, tandis que les mortels continuaient leur voyage sur une terre transformée.

Cette époque fut gravée dans les étoiles comme un avertissement, rappelant aux dieux et aux mortels la fragilité de l'équilibre du Grand Plan et les conséquences de l'orgueil démesuré.