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Lien religions et ascendants
Isilmar
Isilmar est un Ascendant vénéré comme le saint patron des arts, des rêves et de l'inspiration. Jadis simple sculpteur né esclave dans les mines de sel de Kar-Thar, il fut saisi dès l'enfance par une vision de beauté parfaite. Cette vision, qu'il poursuivit toute sa vie, le mena aux confins de la raison et de la création. Obsédé par l'idéal esthétique, il forgea œuvre après œuvre, sacrifiant tout ce qu’il était à sa quête de perfection.
On le représente souvent sous des traits changeants : un jeune peintre au regard hanté, un vieillard aux mains tachées de pigments, une femme voilée chantant sous la lune. Car Isilmar n’a pas de visage unique. Il est chaque artiste qui touche du doigt l’invisible, chaque rêveur consumé par son propre feu.
Culte
Le culte d’Isilmar est discret, mais présent dans toutes les cités où l’art fleurit. Il ne possède pas de temples véritables, mais des ateliers sanctifiés, des théâtres oubliés, des galeries cachées où ses fidèles méditent, créent, et se consument.
Ses adorateurs sont peintres, sculpteurs, conteurs, poètes, danseurs ou simples rêveurs. Ils offrent leurs œuvres inachevées en guise de prière, déposant leurs créations imparfaites dans des sanctuaires improvisés, convaincus que l'inachèvement est l'écho du divin.
Il existe des fraternités d’artistes vouées à Isilmar, souvent composées d’âmes tourmentées ou de génies en exil. On y partage visions, rêves, extases, parfois drogues hallucinogènes, cherchant à frôler ce qu’il a jadis entrevu.
Certains prêtres d’Isilmar sont considérés comme fous ou inspirés. Ils ne parlent pas toujours clairement, préférant les paraboles, les tableaux énigmatiques ou les performances silencieuses.
Origines légendaires
L’histoire d’Isilmar commence dans l’obscurité d’une carrière de sel, où il vit un jour une forme parfaite dessinée par l’érosion dans la roche. Ce fut une révélation. Il s’évada, apprit à sculpter, à peindre, à composer. Chaque création l’amenait plus près d’un absolu qu’il ne pouvait nommer.
On raconte qu’il peignit un jour une fresque sur la voûte d’un ancien temple abandonné, représentant tous les rêves jamais rêvés. Quand il posa le dernier trait, son corps se dissout en lumière, ne laissant derrière lui qu’un éclat de verre coloré, suspendu dans l’air, vibrant d’une musique silencieuse.
Il devint Ascendant non par foi ni par force, mais par l’obsession pure, par la beauté poussée au seuil de la démence. Depuis lors, il hante les songes des artistes, murmure des formes dans les nuages, inspire des mélodies inconnues aux musiciens qui n’ont plus peur de se perdre.
Il n’accorde ni pouvoir ni sagesse. Il n’offre qu’un vertige : celui de créer, ou de se consumer.
