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Âge du mythe
Voir Histoire
L'Âge du mythe plonge ses racines dans le passé le plus ancien, à l'origine même de la vie sur Ewä. C'est une ère mythique et lointaine, qui s'étale sur une période de plus de dix milles ans et dont les détails se sont perdus au cours des âges de la terre. Elle raconte avant tout l'histoire d'un peuple antique, les Anciens, qui façonnèrent la terre de leur magie et créèrent la vie. Les fragments de cette grande période survivent aujourd'hui au travers des mythes et légendes qu'elle a engendré chez tout les peuples d'Ewä, les héros du passé s'étant progressivement transformés figures déifiées.
Génèse
Guidés par leur roi Vahalarius, les Anciens vinrent des étoiles sur Ewä. D’où venaient-ils ? Nul ne le sait. Seul nous reste aujourd’hui le souvenir d’une exile douloureuse, la fuite d’un monde mourant, l’espoir d’une renaissance et la terreur indicible pour tout ce qui a trait à l’immatériel. La civilisation des Anciens était antique et avancée, leur talent pour la magie n’a jamais connu d’égale, ainsi décidèrent ils de façonner les étendues aquatiques d’Ewä à leur guise. La Fratrie des Célestes, la caste dominante de leur peuple, profita du lien puissant qui les liaient pour s’unir dans une transe rituelle qui dura trente jours et trente nuits et à l’issu de laquelle émergea la Pangée Originelle. Vahalarius puisa dans l’énergie de ses frères et sœurs pour matérialiser la création à sa volonté mais par deux fois son frère cadet, Malakar, tenta d’insérer des éléments de sa propre conception et, par deux fois, Vahalarius le repoussa implacablement.
Le rituel s’acheva, et les Célestes épuisés se tournèrent vers Vahalarius qui décida comment partager les fruits de la création. Vahalarius divisa alors Tanaran en domaines, qu’il confia à chacun de ses frères et sœurs mais garda pour lui le Mont des Cieux, la gigantesque montagne siégeant au centre du continent, symbole de son pouvoir et de sa domination sur les autres domaines. Quant à Malakar ses perturbations lors du rituel ne furent pas oubliées par le très orgueilleux Vahalarius qui, courroucé de son ingérence, le puni en lui confiant la charge des sombres souterrains d’Ewä. Faraïa supplia alors Vahalarius d’accorder son pardon à son jeune frère, mais le roi des Anciens resta intraitable, arguant que personne parmi les Anciens ne voulait suivre Malakar et qu'il s'en trouvait même pour dire qu’il pouvait ne pas être l’un des leurs. Celui-ci se retira alors dans son sombre royaume, le cœur déchiré à l’idée de ne plus revoir sa sœur adorée dont il était depuis toujours amoureux.
Ainsi naquit le monde d’Ewä.
La création
Les Anciens bâtirent alors de grandes cités à la gloire de leur monde perdu. Sous la houlette de leur puissant roi, ils alors l’œuvre de leurs ancêtres en poussant toujours plus avant leurs connaissances à la recherche du savoir ultime : la connaissance de l’essence même de l’arcane. Rapidement absorbés par leurs recherches, les Célestes décidèrent de créer des serviteurs qui pourrait décharger leur peuple des tâches futiles qui détournaient l’attention des plus grands sorciers.
Vahalarius assisté dans son œuvre de Faraïa créa les premiers enfants des anciens : les Elfes, que le roi façonna en utilisant tout son art. Lorsque le premier couple d’elfe apparut devant l’assemblée des Célestes tous même l’imperturbable Mitrandor furent impressionnés par la beauté de la création de leur frère. La belle Belladona argua alors que des êtres d’une telle prestance ne pouvait servir de serviteurs, Vahalarius décida alors de garder les elfes auprès de lui comme serviteurs dévoués et par goût pour la perfection.
Ilios, qui était sage et pragmatique, proposa alors de créer un peuple plus « simple » mais mieux adaptés aux tâches courantes. Ainsi Faraïa se joint à lui pour créer les humains. Plus humbles, à l’image de leur créateur, les humains feraient de parfaits serviteurs de la volonté des Anciens.
Finalement, Freyos qui n’aimait guère ni les humains, ni les elfes, demanda à son frère le droit de concevoir une race pour lui, désireux de partager ses grandes connaissances d’artisan et de bâtisseur. Il créa alors seul les nains, petits et disgracieux aux yeux des autres Anciens car Faraïa était la plus puissante créatrice parmi les Célestes. Freyos néanmoins ayant l’esprit plus pragmatique fût satisfait d’eux, pensant avec raison que leur petite taille serait un atout. Ainsi naquirent les premiers enfants des Anciens.
L’âge d’or
Dans l'ombre des tréfonds
Jamais Malakar ne se remit vraiment de l'exile que lui faisait subir son frère Vahalarius. Seul dans la pénombre des cavernes qu'il sculptait dans les tréfonds du monde, il ruminait sa rancoeur quand sa tristesse ne l'accablait pas trop. Il recevait occasionnellement la visite de son frère Ilios et de sa sœur Faraïa, seule source de lumière dans ce royaume obscure, mais la solitude le rongea doucement, et il finit par refuser de les voir. Obsédé par ce silence perpétuel, Malakar se concentra sur sa pratique de la magie, tâtonnant et explorant les arts jadis interdits par les tabous de son peuple. Bientôt les chuchotements se mirent à résonner dans l’obscurité, le silence ce peupla des murmures de l’outre-monde, la dimension démentielle par-delà le Voile de la réalité.
Malakar était un mage puissant, presque aussi puissant que son ainé en réalité. Il connaissait les dangers d’un contacte continu avec les esprits… Mais ils le fascinaient. L’impression de faire une percée, d’amener sa magie là où nul autre Ancien ne l’avait fait avant lui procurait un sentiment d’exaltation sans pareil. Il étudia les démons, toujours suffisamment fort pour les repousser et se mit à bâtir son domaine dans les Tréfonds à l’image des visions cauchemardesque qu’il avait de l’immatériel, le peuplant de créature monstrueuse et de serviteurs aberrants…
Vahalarius et Elanwe
Un jour, une délégation vint au palais de Vahalarius se plaignant d'Elanwe, la première fille de la Fratrie des Célestes, qui délaissait trop souvent son Domaine pour partir dans de longs voyages sur les océans. Le Roi convoca alors sa soeur, mais devant son refus virulent de donner des explications sur ses absences intolerables il déçida de se changer en créature de la mer et de la suivre discrètement un jour qu'elle partait en expedition.
Dans les abysses insondables, Vahalarius découvris avec stupeur que sa soeur bâtissait à l'abris de tout les regards une cité sous-marine peuplée de créatures qu'elle avait nommée les Ondins sans en aviser les autres Célestes. Courroucé, le puissant Vahalarius traina sa soeur jusqu'au palais et convoca les autres Célestes pour juger sa création. Belladona qui trouva les Ondins hideux, proposa que leur cité et leur race soit détruite, ce qui fit hurler de colère la tempétueuse Elanwe. Le Roi, qui était d'un naturel impulsif s'appreta alors à prononcer le jugement quand Faraïa qui avait été conseillée secrètement par Ilios intervint en faveur des Ondins. Le discours de la douce Ancienne toucha le coeur de pierre de Vahalarius qui se pris de pitié pour ces pauvres créatures et autorisa à sa soeur de poursuivre sa création à la condition d'abandonner son Domaine terreste. Ainsi Elanwe devint maîtresse des océans.
Mais alors que les années passaient et que les océans d'Ewä se peuplaient des créations d'Elanwe, les créations de ses frères, les humains et les elfes, se mirent à exploiter ces étendues aquatiques. Les enfants des Anciens demandèrent alors à leur père Vahalarius le droit de se nourrir du fruit de leur pêche, ce que celui-ci autorisa au grand damne d'Elanwe. Celle-ci décida alors de réagir devant la défiance de ces mortels, elle créa les calamités de l'Océan: les tempêtes terrifiantes ainsi que les leviathans, gardiens colossaux du domaine aquatique. Les mortels furent bientôt dans l'incapacité de parcourir les mers, et la peur qu'ils ressentaient les poussa à adresser leur prière à la mère des océans.
Elanwe entendis leurs prières et décida d'accorder sa miséricorde à ces pauvres créatures, elle offrit finalement le droit aux mortels de naviguer et pêcher sur les grands océans d'Ewä, à la seule condition pour eux d'accepter humblement leur status d'invités et de promettre de laissé les océans libre de tout dirigeant.
